Re joindre le groupe
mercredi 6 avril 2016, par
Suivre — Marcher — se remettre en marche — les paroles dans l’essaim
— Verdoyant – On a envie de dire. Et puis
non, rien. …
— les feuilles sortent à peine. Les têtards des bourgeons — Pas de grenouilles. Le pavé. du bitume.
— Entendre les voix de chacun — tour à tour — Sans promontoire — Effacer par la pluie, dilués dans les souffleries. C’est drôle en ville, sur les trottoirs à chaque arrêt sous un arbre, on peut entendre une soufflerie. On clime. Ça aère probablement le dedans – ça déjecte. Des instants aquarellés, des restitutions. Des textes sur Strasbourg. Strasbourg.
Strasbourg, la ville que j’aime avec difficultés. La ville comme ça s’écrit beaucoup : le village dans la ville. La calme sans flegme. Le public assis. La plombance. Une torpeur dans la marmite. Au cœur des croisements – des temporalités— une lenteur. Les voix par intermittence dans les récits dilués… les bribes… les nuages de voix. Les rencontres. Être là et pas ailleurs, avec tous ces récits superposés. L’épaisseur de chacun dans la densité du groupe. Lire par essaim. Essaimer des traces en finesse—. C’est gris. C’est rose. On lève la tête. C’est vert pomme. C’est mouillé.
Être là.
Des paires de pieds qui trottent, ça s’essaime sur le trottoir. Des bourdons de discussions.
Ça s’arrête sur des seuils, des arbres. L’essaim fait ronde. Une ligne de voix, un canal mis en dimanche découvre un récit.
La brutalité des textes… l’instantané dans le vécu — la voix du vécu à quelque chose d’âcre. Les tripes parlantes.