Une minute à...

Une minute à... est un projet d’Anne Savelli destiné à créer de courts portraits sonores et minutés des villes, l’idéal étant, à la fin, d’en obtenir 1440, ce qui équivaut au nombre de minutes en vingt-quatre heures. Plus modestement, on pourra déjà imaginer en réunir 60, afin d’offrir à l’auditeur une heure de balade en ville, que celle-ci soit réelle ou imaginaire.
Les minutes à... sont des instants volés, perdus, offerts, issus d’une expérience du lieu.
La "ville" peut se résumer à une maison, un parc :

Ce peut être un quartier (ci-dessous, les abords de la gare Saint-Charles, à Marseille) :

ou encore un bord de mer...

L’expérience est réelle, mais les données autobiographiques ne sont pas premières. Elles peuvent tendre vers l’imaginaire, le poétique.

Pour réaliser une minute à..., il faut :
– se rendre dans un lieu avec un enregistreur. Choisir un espace relativement délimité, à l’extérieur (parc, rue...) ou à l’intérieur (bibliothèque, musée, café...) puis enregistrer les bruits qui semblent caractéristiques. On peut choisir un lieu fixe, mais également un lieu qu’on traverse, ou en mouvement (train, bus, métro...).
(pour l’atelier lié à la maquette urbaine interactive, on se servira des sons déjà collectés)
– prêter attention à ce que ce lieu provoque en soi de sensations, d’idées, de réflexions.
– faire une ou plusieurs photos de ce lieu en privilégiant un détail qui servira d’illustration et de porte d’entrée.

Une fois rentré chez soi, on :
– écrit un texte d’une page environ, portrait du lieu où sa description et les pensées qu’il inspire seront privilégiées. Il ne s’agit pas d’écrire sous la forme d’un journal ce qui vient de se produire, plutôt de mettre en avant ce que la rencontre, même fugace, avec cet endroit, a produit. Il est possible d’y esquisser le portrait de personnes rencontrées. Le "je" n’est pas interdit, mais il reste à l’arrière-plan. Ce sont plutôt les infinitifs, le pronom "on" ou la troisième personne qui sont utilisés. Si l’indication de l’heure n’est pas obligatoire, il peut être intéressant de choisir différents moments de la journée ou de la nuit pour écrire un même lieu.
– enregistre une lecture de ce texte
– la mixe avec le ou les sons choisis. Bien entendu, il est possible de supprimer une partie du texte, d’y glisser des sons, de jouer avec ce passage des bruits aux mots, aux phrases, et vice-versa. C’est même conseillé.
– ajouter la photo choisie
– mettre le tout en ligne.