Hommes et femmes à la fenêtre

Villa Crimée, de Célia Houdart (POL, 2018), est né de la commande d’une architecte, Sarah Bitter, qui travaillait à la réhabilitation d’un ensemble immobilier situé 168 rue de Crimée, dans le XIXe arrondissement de Paris. A l’origine, il s’agissait d’écrire la voix off d’un documentaire. Le texte est finalement devenu un livre, composé de 212 fragments, nombre qui correspond aux 212 fenêtres du bâtiment.

En voici la genèse (à partir de 0’25) :

La consigne de l’atelier est la suivante : construire un bâtiment, que l’on renommera Villa (terme auquel il faudra ajouter un nom), et le peupler en observant uniquement ce qui se passe aux fenêtres. Alterner les passages écrits à la première personne et de courtes fictions où des personnages apparaissent, tout cela au présent de l’indicatif et/ou au conditionnel. S’inspirer alternativement du passé du lieu, de références artistiques (tableaux, films...) et de ce qu’on projette de la vie des habitants à venir. Rythmer le texte, comme le fait Célia Houdart, par une courte phrase à décliner (chez elle, la phrase commence toujours par "J’admire" : J’admire une ligne. J’admire une perspective", etc).

Quelques liens vers le livre :
Lireles 20 premières pages du livre.
Court article de Libération
Critiquede Christine Marcandier pour Diacritik

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(photo : la Maison de l’accueil du chantier de Châtenay)