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Le tohu-bohu du vent dans les feuilles

mercredi 9 janvier 2019, par Lola Decroocq

À supposer qu’on me demande ici de poser quelques mots, quelques impressions - ou plutôt une longue et interminable phrase - sur ce quartier - celui de LaVallée - ce morceau, ce fragment, ce dixième de vie urbaine - celle de Châtenay-Malabry - tel qu’il se présentera un jour, probablement, normalement, possiblement, peut-être - je l’espère du moins - d’ici une poignée de printemps, d’étés, d’automnes et d’hivers, j’écrirais, armée de mon fidèle mais bientôt à court d’encre stylo et de toute l’imagination qui m’accompagne à cette heure, les rires des enfants qui s’éloignent en courant, la vie paisible et harmonieuse - presque idyllique, utopique - des familles de résidents, les bâtiments qui se retiennent de gratter le ciel et laissent à nos yeux qui en ont perdu l’habitude la possibilité d’apprécier sa couleur, l’effervescence pourtant tranquille des serres, ces paradis communautaires et horticoles, où se côtoient légumineuses et floraisons en tous genres - parmi lesquelles trônent fièrement boutons d’or, coquelicots, cyclamens, campanules et tournesols -, le tohu-bohu du vent dans les feuilles, dont les arbres, si nombreux ici, plus qu’ailleurs où leur sont toujours préférés les amers béton et goudron, ces meilleurs amis des grandes cités grises, rongées jusqu’à l’os par ce virus, cette infection qu’on nomme pollution.

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