Et si marcher dans la rue aux loups suffisait ?

L’autre nuit,
Nous avons marché dans la rue aux loups.
Nous avons fui pour être exact. Nous avons quitté nos vies mornes, taciturnes vers un avenir plus radieux ; peut-être ? Nous avons fui le regard des autres –pesant- et nous nous tenons là. Dans la nuit noire. Face à un tas de pierre – montagne de nos soucis. Nous sentons le froid se glisser derrière nos nuques. Le brouillard envahit l’espace. Nous tendons l’oreille - il n’y a aucun bruit. Nous sommes loin de tout maintenant. Et lorsque nous regardons ce tas de pierre, dans cette vallée que nous supposons fleuri et coloré en plein jour, nous ne pouvons que rêver d’un nouvel avenir. Alors, nous escaladons la montagne, nous manquons de tomber, nous nous rattrapons, nous sourions, nous sommes heureux tous les deux. En haut de cette montagne, nous contemplons le monde, les étoiles, le champs des possibles. Et nous rêvons, nous rêvons d’une vie ici, là, à cet endroit. Tout doucement, nous nous regardons. Les yeux dans les yeux, nous nous comprenons. Un air monte simultanément dans nos esprits : I think we’re alone now, there doesn’t seem to be anyone around. Nous nous prenons la main et nous descendons de cette montagne de pierre. Nous décidons de construire notre foyer ici. Ces pierres formeront notre maison. Ce sera long, laborieux mais nous y arriverons. Nous serons enfin heureux désormais. Rien que tous les deux.