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Préjudice écologique
mercredi 1er avril 2020, par
Quel crime est donc le mien ? Si ce n’est mon impudence. Oui, j’ai eu l’insolence d’accuser l’un de nos Pères fondateurs. Oui, j’accuse ! J’accuse un Père fondateur d’avoir failli à son devoir envers nous, citoyens de la cité Châtenay-Malabry. Je réclame réparation. Me voici aujourd’hui, moi l’impertinent jeune homme qui ose dire la vérité.
La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire. De ma bouche, c’est la vérité, toute la vérité, que vous entendrez sortir. Mon devoir en tant qu’Athénien est de parler, je ne veux pas être complice. C’est à vous, messieurs les Pères fondateurs, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de mon être. Je suis convaincu que vous l’ignorez. Un homme scélérat a tout manigancé. C’est par un pur hasard que j’ai découvert quelques-uns de ses odieux crimes : préjudice écologique, braconnage, et ô comble de misère, la taxidermie. Cette forêt représente un enjeu clé pour la préservation de l’environnement et des animaux. Un certain nombre d’espèces en voie de disparition sont menacés par les agissements de ce malfrat qui continue à exploiter la forêt de manière trop excessive et égoïste. Il est question de rares espèces telles que la chauve-souris noctule, la grande sauterelle verte, le Mérion couronné (un oiseau rare), ou même l’écureuil volant.
Je défie les honnêtes Athéniens de lire ce que j’ai écrit, sans que leur cœur bondisse d’indignation devant le sort réservé à ces animaux et à Mère Nature.
Celui que j’accuse, je ne le connais pas. Il n’est pour moi qu’un esprit malfaisant. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un devoir. C’est au nom de Dame Nature qui mérite justice que j’ose donc être impudent. La seul chose qu’il vous faut considérer et à laquelle vous devez prêter votre attention, c’est de déterminer si mes allégations sont justes ou non. Telle est en effet la vertu du juge, tandis que celle de l’orateur est de dire la vérité.
Veuillez agréer, messieurs les Pères fondateurs, l’assurance de mon profond respect.