Moeurs des habitants - célébrations

Les fêtes et célébrations Chatenaysiennes :

Célébration du Solstice d’hiver :

À son occasion, les habitants se réunissent dans une grande célébration durant toute la journée, de minuit un jusqu’à vingt-trois heures cinquante-neuf. Pendant cette longue journée, les habitant célèbrent la pipistrelle en se déguisant en chauve-souris. Cette grande fête, pour être réussie dans la tradition, doit être préparée deux semaines en avance. Concernant les décorations, les bâtiments voient leurs fenêtres drapées de longues nattes de chanvre traitées au tétrahydrocannabinol. Le jour du solstice, les nattes sont brûlées, et les fumées du chanvre produisent chez les habitants euphorie, hallucinations, mais aussi plus rarement diarrhées et vomissements. La fumée doit pouvoir perdurer toute la journée. Concernant les traditions gastronomiques, la plus connue peut être considérée par les touristes comme la plus répugnante.
Deux semaines avant, une poule Quetzalcóatl est choisie. Les habitants sélectionnent celle au pelage le plus clair. Dans un enclos prévu à cet effet, un moustique tigre est alors utilisé pour lui pomper le sang pendant deux semaines, durant lesquelles la poule est nourrie grassement et sédatée. Le moustique est lui aussi gavé de différentes substances afin de neutraliser les toxines et maladies, pour ne conserver que l’effet coagulant et les « enzymes épicées », donnant au sang le goût si particulier apprécié par les habitants. Ensuite, la veille des célébrations le moustique est abattu et brûlé, et le sang de la poule récupéré. Il est placé dans une grande cuve chauffante, dans laquelle sont rajoutées d’autres épices, ainsi que quelques bolets de chênes crus. Le tout est laissé pendant la journée et n’est ouvert que le lendemain à midi. Le résultat donne un bouillon fort en goût, dans lequel se forme quelques parties rigides utilisées en boudin. Avant l’ouverture de la cuve, il est coutume que les habitants jeûnent. La poule, quant à elle, est aussi abattue. Le reste de sa viande sert au festin, et ses plumes servent aux déguisements et au reste des décorations, notamment pour ériger l’autel des pipistrelles au centre du quartier.
Cet autel a des dimensions de deux mètres sur deux mètres. Une pipistrelle Béhémoth est représentée et son corps est un mélange de bois et de rubis pour les yeux. L’autel est réutilisé au fil des années, à part pour les ailes, dont le cuir est piqué des plumes de poules sacrifiées de façon annuelle.
Lien avec la modernité et héritage de la population néo-punk du quartier des années 2030 (présente avant la gentrification vers 2037), une enceinte est placée au cœur de l’autel et diffuse, au maximum des décibels autorisées, la playlist pour l’occasion, comportant musique punk des années 1980 jusqu’à l’interdiction du mouvement en 2040. Bien que déjà écoutées de nombreuses fois, et ne faisant pas partis du mouvement, les habitants se plaisent à se rappeler et s’approprier cette culture à l’occasion du solstice. Selon un arrêté municipal du 15 Novembre 2056, la musique est autorisée exceptionnellement jusqu’à vingt-trois heures cinquante-neuf. Tout débordement est puni d’une amende de six-cents euros. Les habitants ont jusqu’à deux jours ouvrés pour nettoyer le quartier et reprendre leur responsabilités habituelles.