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Un triangle vide
jeudi 27 septembre 2018, par
Ici, on a de l’espace, que l’on tente plus ou moins de combler, grâce à la végétation, le béton, les constructions aux pointes de la modernité, le savoir, l’universelle intelligence. Et puis à la limite de cette cité nouvelle et artificielle, on tombe sur ce triangle immense et vide bordé de rochers colonisés par la mousse. Un espace, face aux rails du RER, qui interroge le regard. Pas même une pelouse, juste de la terre sèche, des cailloux, quelques grosses fourmis. On s’assoit un peu et c’est plutôt paisible, car on entend le silence, et imperceptiblement, les oiseaux au loin. On est, pendant quelques secondes, avec soi-même, jusqu’à ce que passe en trombe une voiture ou un train. Et le silence revient.
Pas de présence humaine.