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Sous l’inconfort, un confort.

mercredi 26 septembre 2018, par Suzanne Maufra

On est sous la bibliothèque Georges Perec, un peu comme des poules en cage, assis sur une sorte de muret, jonché de crottes de pigeon.

À l’ombre du soleil sous ce rocher architectural, cette masse en porte-à-faux, il y a très peu de lumière, très peu de passage aussi.

On peut apercevoir de part et d’autre une "nature" inaccessible, un oiseau sur une branche qui sautille.
En face de ce muret : une salle vide, remplie de chaises.
Du silence.

On y ressent de l’oppression comme si le bâtiment menaçait de s’écraser. Il est juste au-dessus de notre tête et rien ne le retient. Un livre de plus déposé sur une étagère et le porte à faux s’ancrerait dans le sol avec nous en-dessous.

Cette sensation peut rappeler celle que l’on ressent à Mahaballipuram dans le Tamil Nadu lorsque l’on s’assoit sous le Vaanirai Kal ce rocher qui tient en pesanteur au-dessus d’une pente et qui surplombe la ville. On pourrait penser que ça menace de tomber, de se décrocher du reste du bâtiment, alors on hésite à s’y attarder comme si le temps était compté.

Finalement derrière ce grillage anti-pigeon, la structure semble solide.
Au loin on entend un bruit monotone des voitures qui passent, un son berçant semblable à celui des vagues qui vont et viennent sur la plage. Ces vagues qui s’échouent sur le sable et se reforment pour se briser à nouveau doucement.

En fermant les yeux on est tenté de s’allonger sur cette plage mais les crottes de pigeon sont toujours là...

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