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À l’ombre des fleurs blanches
jeudi 27 septembre 2018, par
J’entre dans un parking, grimpe la pente, contourne les bâtiments, vois le banc et les grandes fleurs blanches, m’assois sur le premier, écoute crépiter les deuxièmes. Les oiseaux, pleins d’entrain, entonnent leur gamme de notes claires et mezzo forte, qui me feraient presque oublier le doux râle des plantes autour de moi. Quand les oiseaux se lassent, la mélodie piano de ces fleurs blanches, elle, ne se tarit jamais.
Et voilà que je ne suis plus seule, le jardinier fait son entrée. Le rugissement du motoculteur donne des airs de Wagner à cette symphonie, un Wagner qui taille rageusement l’herbe à ma gauche : qui a dit qu’on ne jardinait pas en ville ? Mais nous ne sommes pas en ville, nous sommes sur une aire louée à prix fort à la nature. Le banc de pierres froides est rafraîchissant, et l’odeur de l’herbe coupée, couplée avec la chaleur du Soleil, me feraient presque oublier les immeubles autour.