Le hub des attentions partagées de Chloé Moglia
mardi 15 décembre 2020
Durant la semaine du 23 novembre 2020, l’artiste et performeuse Chloé Moglia a proposé sur le site de la Maison des métallos, à Paris, à vingt personnes pré-inscrites (dont Anne Savelli) d’expérimenter quand bon leur semblait les cinq situations suivantes, destinées à comprendre, ensemble, comment ralentir le rythme de leurs vies. On peut retrouver leurs dessins, photos et textes sur ce hub des attentions partagées.
Seriez-vous prêts à suivre ces exercices cinq jours durant ?
• Situation 1 - On s’exerce
Suspendre le jugement pour accéder à ce qui a lieu, là, maintenant
On dessine les yeux fermés de la main gauche, de la main droite ou à deux mains, pour rater joyeusement, rater encore, rater mieux. Un auto-portrait, un animal de la forêt, une fois dix fois ou cinquante. Il y faut de la détermination à dessiner, du lâcher prise dans le crayon !
• Situation 2 - On décélère
Résister aux stimuli permanents qui épuisent notre attention
On prend le temps de suivre avec attention l’escargot ou tout animal minuscule et lent qui trace sa route dans un parc, sur un mur de la cuisine, le long du canal de l’Ourcq… On filme, ou on en parle, ou on en fait des relevés, ou on l’écrit !
• Situation 3 - On s’observe
Se mettre à l’écoute de soi pour mieux traverser le monde
On marche le long d’une ligne, 1h, 1km ou quelques centimètres. Ce peut être n’importe où ou n’importe quand, à l’endroit ou à l’envers, seul ou dans la foule. Nous nous mettons à l’écoute de ce que nous traversons dans nos corps et nos états rêveurs. On le partage.
• Situation 4 - On cartographie nos imaginaires
Relier nos lectures comme des points sur la carte de nos pensées multiples
On établit la cartographie de la bibliothèque de Chloé Moglia dont la compagnie se nomme Rhizome… en traçant des liens entre les livres, qu’on enrichit ou qu’on bouleverse pour créer de nouvelles cartographies de sens.
• Situation 5 - On médite nos urgences
Passer du sentiment au sens de l’urgence, un temps où on a su ralentir la décision
Parce que parfois, non, urgence ne rime pas avec précipitation, on témoigne d’un moment d’urgence, une situation où on a su suspendre notre frénésie à agir.