Nos îles numériques

entre connexion et déconnexion

Mes usages du numérique

lundi 1er février 2021

À regarder mes usages je dirais que l’apparition des outils numériques connectés a créé de nouveaux services pour satisfaire de vieux besoins. Leurs apparitions ont amplifié mes usages, mes besoins préexistants, de rencontre, d’informations, de reconnaissance sociale...
Par exemple les réseaux sociaux me permettent de garder contacts avec des amis ou de la famille éloignée, bien souvent sans cela j’aurais perdu le contact, car je n’aurais pas vu l’intérêt de le conserver par une correspondance papier avec autant de personnes. Grâce à cela je reste en contact avec un grand nombre de personnes, même si ça reste parfois des relations superficielles.
Ils me permettent de raconter ma vie, de donner mon opinion sur des sujets divers, Il ne me serait pas forcement venu à l’idée de le faire sur un journal intime, ou oser le publier dans la presse locale.
De rencontrer quelqu’un (avant cela se faisait en boîte de nuit ou par des relations amicales, maintenant les sites de rencontre sont utilisés par tous, là où les agences matrimoniales œuvraient pour un public confidentiel). C’est extrêmement pratique et m’a permis de rencontrer ma compagne actuelle. Cependant l’écueil de ses entreprises est qu’elles finissent par transformer nos relations sentimentales en une sorte de consommation mutuelle de chair humaine vide de sens, sans la poésie du hasard des rencontres, par ailleurs beaucoup de ces sites sont payants. Il faut payer pour rencontrer quelqu’un et partager de l’affection, cela fausse un peu les relations humaines.
Consulter des sites d’informations comme « Futura-science », « Le Monde » en ligne, recevoir des news letters du « Nouvel Obs », ne me change pas trop de consulter des revues dans un kiosque mais une grosse partie de l’info est accessible gratuitement et rapidement, le contrecoup est que l’on a accès à une information succincte de moins bonne qualité, sans profondeur ni recul.
Pour se documenter, c’est souvent plus simple que de chercher un Bescherelle ou un dico... Je trouve beaucoup de réponses sur la toile, Wikipédia, Service-Public.fr, c’est une mine d’informations.
Comme tous les autres médias, presse écrite, télé, radio, la toile m’aide à former mon opinion, mais pour moi les discussions familiales ou amicales ont toujours autant d’importance.
Pas mal de démarches administratives sont simplifiées grâce à internet, cependant cela peut-être plus long et compliqué si l’on a besoin d’un renseignement précis mais inhabituel, une demande qui ne rentre pas dans les cases de l’administration, pour d’une démarche administrative complexe, un être humain derrière un guichet reste beaucoup plus efficace.
Faire des achats sur internet, oui, mais j’aime voir les articles avant d’acheter en vrai, j’achète sur la toile que si je ne peux pas faire autrement, ou lorsque cela est trop complexe de se déplacer. Je vends aussi, et c’est beaucoup plus pratique qu’un vide grenier.
Je fais rarement des découvertes sur internet car je navigue essentiellement sur des sites, des zones, que je connais, déjà répertoriées dans ma cartographie mentale.
Je ne pense pas être dépendant d’outils numérique en particulier, même si me retrouver sans connexion, en ces temps de confinement, peut me paraître très handicapant, essentiellement à cause du télé travail.
J’apprécie d’avoir un GPS dans ma voiture, surtout lorsque je me promène en terres inconnues, mais je ne l’utilise pas systématiquement, il m’est parfois désagréable de voyager en aveugle mener par une machine dont je ne maîtrise pas tous les paramètres.
J’utilise très fréquemment des outils numériques connectés pour regarder des vidéos, communiquer par message ou oralement, lire, mais je peux aussi toujours avoir ces mêmes usages sur un livre papier, un téléphone classique, ou une télévision reliée à un lecteur DVD.
Sur mon smartphone je suis affilié à plusieurs groupes What’s app, au début je n’en avais mis aucun sur silencieux, or plusieurs de ces groupes étaient très actifs, et je me sentais obligé de consulter mon téléphone à chaque vibration annonçant l’arrivée d’un message. Un véritable enfer, des heures perdues à lire des messages qui ne me concernaient pas vraiment, des centaines de lignes parcourues pour avoir une
ou deux infos intéressantes.
Je pense avoir la déconnexion facile, même si au bout de plusieurs jours, généralement une semaine il me paraît indispensable de consulter mes mails, ne serait-ce que pour trier les pourriels.
J’ai aussi beaucoup de faciliter à me déconnecter de mon boulot, beaucoup moins de mes réseaux familiaux ou amicaux moins envahissants mais indispensables à ma vie sociale.

Mathias Monrovalle