Reconnecter ma montre
mardi 1er décembre 2020
Elle dormait depuis des mois et des mois dans le tiroir de ma table de nuit, mon Apple Watch. C’est le confinement qui m’a forcé à la réveiller début novembre. Bouger, bouger, bouger, surtout ne pas s’ankyloser, je me suis dit. Une heure par jour, allez ! Du coup, j’ai réveillé ma montre, l’ai rechargée et lui ai remontré à quoi ressemblait la lumière. Chaque jour, je la passe à mon poignet avant de sortir pour mon heure de grand air autorisé. À pied, ou à vélo, selon l’humeur. Je lance l’application marche libre ou vélo libre et hop, le chronomètre se met en route — prière de ne pas dépasser les soixante minutes prescrites (mais je déborde assez souvent) — je peux suivre les pulsations de mon cœur, l’avancée des calories dépensées, la distance parcourue, bref, autant de données indispensables au bien-être de mon être provisoirement dé-confiné. En plus, elle fait un joli petit bip à chaque kilomètre parcouru (5 kilomètres à vélo) et un autre bip très discret quand je reçois un sms puisque, j’ai oublié de le confier, ma montre est connectée à mon IPhone, s’il vous plaît. Bon, peut-être qu’une fois dé-confiné durablement, me lasserai-je de cet espionnage horloger à l’insu de mon plein gré et me ficherai-je comme de l’an quarante de savoir si mon cœur bat trop vite ou si j’ai fait trois cents mètres de plus que la veille. Sans doute. Pour l’heure, renouer avec cette relation m’amuse. En plus, ça me fait plaisir de savoir que miss AW est contente de se sentir utile.