Les villes passagères

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Et si marcher dans la rue aux loups suffisait ?

jeudi 29 novembre 2018, par Anne Savelli

Rêver la ville, c’est peut-être parfois revenir à la source, rêver la steppe et la forêt, le désert, la route, jusqu’au nom de la rue. Rêver le lieu, c’est peut-être partir d’un "nous", le faire voyager, le voir dériver, créer de la vie à mesure qu’il progresse.

Poète, voyageur, photographe, Sébastien Ménard tient carnet commun avec la musicienne, photographe et infographiste AnCé t sur le site Diafragm. Notre désir de tendresse est infini, recueil sur lequel se fonde l’atelier, a été publié dans la collection de poésie de publie.net, L’Esquif le même jour que le récit Notre Est lointain, auquel il est corrélé.

La proposition est la suivante : partir des trois pages ci-dessous pour écrire un lieu utopique, ville (dans le sens d’union, réunion, groupe d’être vivants) qui comprendrait l’humain, mais aussi peut-être l’animal, le végétal, le minéral, le cosmique. Utiliser les phrases mêmes de Sébastien Ménard pour les augmenter, les transformer, les détourner en se servant du nous et de la ponctuation. Prendre en compte la question qu’il pose (Et si marcher dans la rue aux loups suffisait ?) pour penser l’enchantement du monde.

Voici les trois pages :

(nous avons toujours attendu)
(nous avons toujours répété les mêmes histoires)
(nous avons toujours continué)
(et si marcher dans la rue aux loups suffisait ?)

Nous avons allumé un feu nous avons nous avons regardé les flammes nous avons écouté les vents. Nous avons discuté tard car l’un d’entre nous tremblait. Nous avons dessiné dans la poussière - nous avons sifflé des mélodies nous avons soufflé des bougies. Nous avons poursuivi des silences feuilles de printemps - nous avons touché l’écorce des arbres comme nos peaux - nous avons nommé des plantes et les possibles - nous avons imaginé des plans et arrangé une cabane - nous avons cherché un poème nous avons écrit dans un carnet - nous avons déclenché l’obturateur de nos regards nous avons cru - un instant - qu’on pourrait tenir comme ça longtemps - nous avons sorti de nos tripes notre souffle tendre et chaud.

L’autre nuit
nous avons marché dans la rue aux loups.

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