En plein cœur de la tumultueuse métropole...

En plein cœur de la tumultueuse métropole parisienne, logé entre la gare d’Austerlitz et le quartier de la contrescarpe, ce lieu contemple les siècles du haut de ses grands chênes. Ses allées ombragées attirent nombre de parisiens durant l’été après avoir acheté une glace dans un ses nombreux kiosques, on prend du plaisir à voir, selon les saisons, les roses resplendir de leurs parfums les plus exquis les nénuphars chanter sous le poids des grenouilles l’érable virevolter en mille nuances d’ocre. Les bancs, bien qu’un peu rigides au premier abord, sont un modèle de confort et de générosité. Là, assis, accompagné d’une petite mousse bien fraîche, l’on regarde le spectacle de la nature qui a fait de ce parc sa capitale. Le gazouillis des oiseaux et des petits mammifères répond au hululement des chouettes, qui sont toujours aussi géniales même derrière leurs barreaux. Tous les animaux n’y sont pas libres en effet. Des petits, et des plus grands, vivent dans ce qui fut l’un des plus anciens zoos au monde, au charme suranné rappelant au voyageur le 19e siècle et les explorateurs partant à la conquête du monde. Les plus gros sont partis à Vincennes à une époque ou la France rayonnait sur le monde. Attention, je parle des animaux, pas des explorateurs. D’autres, bien que saisissant de réalité, au point que l’on ait envie de les caresser, n’ont plus que la paille sous les os. Pour d’autre, leur squelette n’a plus fonctionné depuis la nuit des temps. Sur mon banc, on rencontre toujours quelqu’un. On vous demande du feu, et un an plus tard une nouvelle page de votre existence s’est écrite à deux. Toute cette tranquillité, celle de mon oloé, ne saurait être troublée. Pourtant, c’est arrivé un premier mai.