Les villes passagères

Accueil > Champs-sur-Marne (automne) > Sens dessus dessous.

Sens dessus dessous.

jeudi 27 septembre 2018, par Suzanne Maufra

On peut découvrir Champyne avec la vue ou l’ouïe.
Elle se présente différemment selon qu’on la regarde ou qu’on l’écoute.

Celui qui ferme les yeux voit se dessiner des formes au fur et à mesure qu’il avance. Cette ligne droite qui s’anime, qui le frole quand il marche, le guide.
Il la suit, cette ligne qui se cogne à des obstacles, les contourne, et tourne autour.
Puis elle s’effile, se prolonge à la verticale, à l’horizontale, comme un électrocardigramme dans un paysage abstrait.
Il la suit toujours.
Elle s’épaissit, s’immobilise par endroit et bloque le vent, dessinant ainsi la ville comme une succession de vide et de plein, de lignes mobiles et immobiles.

Celui qui ouvre les yeux entend ces arbres métalliques qui s’agitent dans les airs, attirant son regard.
Il s’approche de ces sons et comprend qu’ici les arbres participent à la création d’un chemin pour les chenilles en acier qui bientot glisseront à toutes allures de villes en villes à travers cette nature moderne qui ne cesse de pousser tant la terre y est fertile.
Il entend ces grincements de feuilles, ces vibrations d’insectes, ces claquements d’ailes...
Et il se surprend à admirer cette bienveillance entre la faune et la flore.

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.