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Vaderetrobis : va et ne te retourne pas

samedi 12 janvier 2019, par Elisabeth Piquet

Quand on arrive à Vadérétrobis, on avance sans plus savoir si la ville sera, on ne se répète pas, on ne se retourne pas, on avance, on innove.

Je me dirigeai vers les néons du cinéma vintage. On y annonçait une fête nationale, et je me glissais au bon moment dans le fauteuil rouge. Par une fenêtre découpée en rectangle dans le mur, je vis des bateaux défiler dans la rue, et les passagers entassés nous crier de les rejoindre avant qu’il ne soit trop tard. Ils nous jetaient des bouées. Derrière la ville était le noir.

J’enjambais le mur pour comprendre ce qui les faisait fuir. Mais dans la rue, tout le monde était passé à autre chose, le temps avait coulé à pic. Des poulets avaient investi la chaussée par étagères entières, pour tester l’innocuité des pesticides en perfusion. Je me hissai sur la tour pour en libérer quelques-uns, mais ils protestèrent. Être des pionniers, c’était leur fierté.

J’ai craint une catastrophe, et décidai d’aller directement à l’hôpital. A l’intérieur, le sable était chaud. Je m’y allongeai pour calmer mon angoisse. Une vague géante noya mes espoirs. J’échouais sur une ile en plastique.

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