Il s’agit juste d’un fait divers.
Il faut commencer par faire une soustraction : l’affaire se déroule pour une deuxième fois (l’affaire, je veux dire l’émission de radio) il y a une semaine – il s’agit d’une rediffusion d’une émission d’octobre 2016 – ça ne change rien je sais bien mais on s’y perdrait facilement : c’est une histoire de pertes. Ça se passe ici
La maison de briques est déformée – elle est assez symétrique, la fenêtre du premier étage « bow window » est déformée, on le voit aussi aux raccords défectueux des gouttières. La maison de briques joue un premier rôle.
La maison d’à côté est occupée (au minimum) par deux avocates (ce n’est pas sûr qu’il s’agisse de leur cabinet, je ne suis pas allé chercher trop loin non plus). Volets fermés, de bois foncé.
mais ici rideaux jaune d’or.
Il faut évidemment faire confiance au robot pour les dates de prises de vue. Mais mettons. On apprend par la voisine que des pigeons par centaines ont envahi les lieux de la maison voisine. Durant plusieurs mois, elle tente d’alerter mairie et autres services municipaux : elle raconte que finalement, en octobre 2012 un inspecteur de salubrité de la mairie finit par venir.
(on remarque que la dame voisine a fleuri ses bacs). La maison qui nous occupe est au numéro 9. L’inspecteur vient voir, passe par l’arrière , entre dans la maison, monte à l’étage et découvre…
un squelette… On remarque sur l’image de juin 14 que les fenêtres sont toutes closes (contrairement à toutes les précédentes), la porte changée, le volet du bas forclos. Les services de salubrité sont passés par là. Le squelette est celui d’un homme mort voilà plus de quinze ans…
On a changé le rideau de la fenêtre du bas. On ne sait pas : l’homme devait être un espagnol; on a retrouvé sa trace grâce à son acide désoxyribonucléique : il est mort de sa belle mort comme on dit. Tant mieux pour lui, que dieu le garde (comme disait ma grand-mère). L’Espagne, il l’ a fuie des dizaines d’années auparavant; il se peut que ce soit à cause du cette ordure de franquisme, il se peut que l’homme ait voulu se cacher.
Mamerto Rodrigués était son nom, on l’appelait Alberto, il était irascible, secret, ne voulait pas qu’on sache qu’il était là ( le robot a capté une ouverture de fenêtre…).
Il ne voulait pas non plus qu’on se gare devant chez lui. Il est mort là, seul. L’image plus de vingt ans plus tard, de la maison où il décéda – apparemment toujours vide…
On a changé la porte d’entrée, on a ouvert au deuxième étage. Quand à Alberto, ses restes ont été incinérés – on ne sait où ses cendres ont été épandues – une histoire ordinaire, probablement sans secret, qu’on oubliera peut-être… C’est à Lille que ça se passe
(de l’Espagne à Lille, qui peut savoir s’il est passé par des camps de réfugiés, par où , qui l’a connu ? Mystère, il a disparu…)
Une réponse sur “Lille : au neuf de la rue”