un jeune type et sa mère (le père ? on ne sait) (la vie est ainsi faite) – Stefan, il a quinze ans – il va au collège, elle bosse
les sentiments familiaux
et le reste du monde
les jours de ces années-là, dans la Yougoslavie qui se désagrège
les années d’enfance qui s’en vont
« on ne choisit pas ses parents » dit la chanson –
et que faire s’ils se trouvent du mauvais côté ? celui de Milosevic, en ces temps-là (l’affaire se déroule en Serbie, en 1996)
(une caricature : à gauche, la mère de Stefan, à droite Milosevic)
dans les rues, la haine – quand même elle serait légitime, où mène-t-elle ? – la haine gronde
sans solution
les amis de Stefan sont de l’autre bord (mais, de bord, n’y en a-t-il que deux ?)
face aux manipulations
Stefan tente de parler avec sa mère
une fois
deux fois
trois fois
dehors, on chantera on dansera
mais quoi
se battre ?
un combat perdu d’avance – sans doute
il marche, Stefan,
on le rejette – faut-il toujours choisir son camp ? – je me souviens de TINA (there is no alternative – il n’y a pas d’alternative), je me souviens du fameux « si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi » des fascistes de tout poil, je me souviens de Jack Nicholson et de son sourire
« pays perdu » annonce le titre…
Lost Country un film de Vladimir Perišić